Cette année a certainement été riche en événements pour le Japon, avec entre autres la lutte permanente contre la Covid, le report des Jeux olympiques et un nouveau Premier ministre. Que nous réserve l’année prochaine ?

 

Établir des prévisions, ne serait-ce que pour une année à venir, peut paraître insensé. Toutes les « perspectives pour 2020 », écrites avant que le coronavirus ne fasse les gros titres se sont avérées aussi pertinentes que les bonnes résolutions de début d’année. Malgré cette mise en garde, nous sommes aussi confiants que possible dans le fait que les thèmes suivants auront une résonance pour les investisseurs en actions japonaises en 2022 et même au-delà.

1 – Un homme discret, mais avec de grandes ambitions 

Fumio Kishida était le favori de peu de gens pour le poste de Premier ministre, à l’exception de ses puissants collègues parlementaires, et il serait surprenant que son mandat soit long. Toutes les attentions se tournent vers les mesures de relance économique qu’il compte mettre en œuvre pour sortir le pays du malaise lié à la crise. C’est une erreur. Le Japon a une riche histoire de budgets supplémentaires et de plans de relance qui n’ont eu que peu ou pas d’impact durable sur l’économie réelle ou les marchés financiers.

 

Cependant, malgré sa discrétion, M. Kishida s’est montré étonnamment convaincant dans son appel à un « nouveau capitalisme », en particulier dans un pays qui entretient une relation ambivalente avec le capitalisme traditionnel. L’évolution vers un style de gouvernement plus interventionniste, comme on pourrait le supposer, serait conforme aux tendances mondiales, mais les investisseurs devront être attentifs à ce que cela pourrait signifier dans le contexte japonais. Les investissements stratégiques dirigés par l’État dans la fabrication de semi-conducteurs pourraient créer des poches d’opportunités, par exemple, mais une influence gouvernementale excessive sur les entreprises constitue un risque plus important. Naviguer ce nouveau paysage sera un défi majeur en 2022.

2 – Il est temps d’arrêter de parler d’environnement 

Si l’année 2021 a été marquée par des débats sur l’environnement, notamment lors de la COP26, l’année 2022 et les suivantes seront consacrées à la mise en œuvre de mesures concrètes. Le gouvernement japonais s’est engagé à réduire les gaz à effet de serre de 46 % d’ici à 2030 et à atteindre l’objectif « zéro émission » d’ici à 2050. Nombre de ses entreprises sont leaders dans le domaine des technologies à faible émission de carbone, comme en témoignent leurs nombreux brevets. Pourtant, le pays a refusé de signer l’engagement pris à Glasgow d’éliminer progressivement le charbon comme source d’énergie et est le seul pays du G7 à construire de nouvelles centrales au charbon sur son territoire. Certaines de ses entreprises les plus emblématiques sont des constructeurs automobiles qui se trouvent au coeur des enjeux environnementaux.

 

Le défi environnemental auquel sont confrontées les entreprises japonaises s’étend sur plusieurs décennies, mais l’année à venir pourrait être une période cruciale pour définir la voie à suivre à moyen et long terme. Même les investisseurs les moins sensibles à l’écologie seront à la recherche d’entreprises pouvant contribuer au nouveau projet du gouvernement – voire de tous les gouvernements. Il faut s’attendre à ce que les entreprises disposant de pépites vertes dans leurs départements de Recherche et Développement commencent à en parler davantage, et à ce que les nouvelles cotations en bourse au Japon, de plus en plus riches, comprennent plus de compagnies proposant des solutions environnementales qu’auparavant. Les développements les plus intéressants de l’année à venir pourraient provenir des entreprises qui ont les plus grandes contributions à apporter : les constructeurs automobiles. Une chose est sûre : certaines voitures seront à l’avant et d’autres à l’arrière.

Countries of origin for international patent families

Source: European Patent Office

3 – Le Japon parviendra-t-il à échapper à la déflation ? 

En 2022, les clients de la chaîne de restaurants Yoshinoya ne devront pas se contenter de déguster leur gyudon, mais devront également digérer une hausse de prix de 10 %. Alors que les prix mondiaux grimpent en flèche, 2022 marquera-t-elle l’année où le Japon échappera enfin à la force d’attraction de sa mentalité déflationniste ?

 

Possible, mais vraisemblablement pas. Les entreprises alimentaires semblent être l’exception plutôt que la règle, car les prix à la consommation en général restent obstinément modérés. Le vieillissement de la population japonaise, conjugué à la faible croissance persistante des salaires, constitue un frein à la consommation et freine les forces inflationnistes. La Banque du Japon souhaite une inflation des prix à la consommation et le gouvernement incite les entreprises à augmenter les salaires, mais il s’agit plus d’un espoir que d’une véritable anticipation.

 

Le pricing power sera la clé. Sans lui, les entreprises seront coincées entre la force imparable de l’inflation mondiale et la force inamovible du consommateur japonais. Sur cette seule base, la différence entre les champions et les perdants en 2022 devrait être plus marquée que jamais.

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