Le marché, toujours prédisposé à regarder l’avenir à travers le présent, a l’œil sur le moment où la Réserve Fédérale pourrait sortir de ce cycle de hausse des taux d’intérêt directeurs. Cela pourrait peut-être être dès le début 2023 car l’augmentation du coût de la vie (les consommateurs étant plus réticents à dépenser) et la force du dollar américain sont déjà des facteurs de contraction de l’économie mondiale, et les spéculations annoncent une première baisse des taux d’intérêt pour le début de 2024.

Ce scénario est séduisant, car il suggère un léger ralentissement qui ne durera pas trop longtemps avant qu’un nouveau cycle de réduction des taux ne commence et que les actifs à risque puissent repartir à la hausse. Pourtant, les cycles de taux d’intérêt ne sont pas comme les films de Marvel, avec un calendrier tracé avec précision et annoncé des années à l’avance, de sorte qu’une telle vision des perspectives de politique monétaire pourrait être fondée davantage sur l’espoir que sur la réalité. Néanmoins, cela témoigne du risque perçu que les principales banques centrales des marchés développés, dans leur ferveur à agir sur l’inflation, risquent de resserrer les taux d’intérêt et de provoquer un ralentissement économique.

En revanche, la Chine, deuxième économie mondiale, se trouve dans une situation très différente et assouplit sa politique monétaire et fiscale alors que la plupart des autres pays du monde la resserrent. La Chine est également confrontée à un ralentissement économique, mais la différence est que ce ralentissement est directement causé par ses propres choix politiques visant à poursuivre une stratégie de « Zéro Covid » et à mettre un frein à son secteur immobilier.

L’impact combiné de ces politiques a fait que l’économie chinoise a à peine progressé au cours du premier semestre, et le gouvernement souhaite donc stimuler la croissance au cours du second semestre. On peut se demander si cela est réaliste ou non alors que les verrouillages stricts de la Covid sont encore monnaie courante, mais le président Xi Jinping a investi une si grande partie de son capital politique dans le « Zéro Covid » qu’il est difficile d’imaginer que la Chine fasse entièrement marche arrière (au contraire, les restrictions sur la Covid n’ont été que légèrement assouplies). Un point essentiel, cependant, est que par rapport à la plupart des autres pays, la Chine a davantage de contrôle sur ses leviers de croissance.
« The value of active minds » – la pensée indépendante 

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